Chronique : Sou Bou Tei tomes 2 et 3

S’il y a un élément que l’on peut difficilement reprocher au manga de Kazuhiro Fujita, c’est la diversité de ses personnages. Aussi variés que bien campés, ils permettent à Sou Bou Tei de tenir le lecteur a minima en haleine. Ces deux volumes sont bien évidemment dans la continuité du premier, proposant une action narrée avec une bonne dose de fantastique. Pour le meilleur ?

Sou Bou Tei, le manoir hanté, semble attirer autant les exorcistes de tous poils que les politiciens intéressés. Les uns pour le détruire, les autres sans doute pour profiter de ses pouvoirs. Toujours est-il que le mangaka a ici l’occasion de camper des personnages vraiment variés, si bien qu’il y en a pour tous les goûts, et tous les types de lecteurs.

L’éventail des personnages va du rescapé d’un crash d’avion au membres du corps se transformant en foreuses à la shaman en passant par le peintre raté. Introduits dans le précédent volume, ils sont ici (trop ?) lentement développés, individuellement, comme dans leurs relations. 

Le scénario reste assez convenu (des équipes sont mises en compétition pour détruire le Sou Bou Tei) et le fantastique mis en place pas forcément très original. C’est plutôt par son action et son impulsion graphique que Sou Bou Tei convainc le lecteur de ses qualités. 

Sou Bou Tei surprend parfois par ses personnages, tout en restant relativement convenu dans sa narration ou son paneling et sa mise en page. Il se picore plus qu’il ne se dévore, mais on ne peut s’empêcher de s’interroger sur la façon dont son auteur tiendra en haleine ses lecteurs le temps de 25 volumes.

Sou Bou Tei paraît chez Mangetsu et chaque volume est vendu dans les bonnes librairies au prix de 9,95€

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