Chronique : Shibatarian

Une chose est certaine, après lecture du premier volume de Shibatarian : son auteur Katsuya Iwamuro est un passionné de cinéma fantastique et d’épouvante. Pas seulement parce que les protagonistes du récit cherchent à tourner un film, mais surtout de par les rebondissements, les ressorts narratifs, les plans larges horrifiques sur une page qui ponctuent l’ouvrage.

Deux adolescents se lient d’amitié. L’un d’eux, Shibata, n’est visible que pour Satô, un loup solitaire. Tous deux sont exclus et vouent une passion sans limite au cinéma, anticipant la réalisation d’un long métrage au scénario inquiétant dont les tenants et aboutissants se mettent en place des années plus tard. Pas si original, penserez-vous ? C’était sans compter l’aspect visuel de ce manga.

Graphiquement, point de prouesse si ce n’est un excellent sens du panelling et de la mise en page, aux effets souvent horrifiques, toujours surprenants. L’analogie avec le film de zombies est évidente, si ce n’est qu’ici les morts-vivants sont incarnés par des armées de Shibata. 

Les premières pages surprennent, dérangent, horrifient. Mais les chapitres suivants sont malheureusement moins probants, en ce sens où la peur et la paranoïa du lecteur sont moins sollicitées. L’effet de surprise des premiers chapitres passé, Katsuya Iwamuro cherche encore à accrocher ses lecteurs en mettant en scène quelques rebondissements. Gageons que les volumes suivants nous réservent encore plus d’effets jump scare.

Shibatarian est publié par Panini Manga et vendu chez tous les bons libraires au prix de 7,29€

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