Chronique : Jimbôchô Sisters

Fraîchement installées à Jimbôchô, quartier des bouquinistes à Tokyo, les sœurs Karakida ont repris la librairie d’occasion de leur défunt grand-père. Ce résumé pourrait sembler sans saveur si l’intrigue ne révélait pas quelques éléments de mystère et de romance. Un manga typé “tranche de vie” à dévorer rapidement.

Tsugumi, qui a repris la gestion de la librairie, retrouve une vieille connaissance, Azusawa, qui n’est pas sans arrière-pensées et se révèle être un personnage assez ambigu. Ichika, la sœur aînée, noie régulièrement son chagrin dans l’alcool depuis sa rupture et enfin, Minoru, encore élève de lycée, est aussi provocante dans son comportement que dans le choix de ses fréquentations.

Ce petit monde évolue sous la plume détaillée et le trait emprunt de sincérité et d’expressivité de Kei Toume, qui a fait d’excellents choix de design graphique pour ses personnages. Le travail des assistants n’est pas en reste puisque certains décors sont simplement criant de réalisme. 

Jimbôchô Sisters est un ouvrage qui respire l’authenticité, le retour à la simplicité dans un monde hyper connecté et la romance sur fond de livres anciens et de détails concernant la gestion d’une librairie d’occasion.

Un humour légèrement présent, des situations touchantes comme romanesques saupoudrées d’un mystère policier font de Jimbôchô Sisters une excellente pioche cette saison chez Mangetsu, si tant est que l’on apprécie les titres orientés “tranche de vie”, comme Maison Ikkoku, pour ne citer que le plus célèbre d’entre eux.

Publié le 17 avril 2024 aux éditions Mangetsu, Jimbôchô Sisters, est vous l’aurez compris, l’un de nos coups de coeur, vendu dans toutes les bonnes librairies au prix de 7,95€

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