Cette édition de la Paris Games Week s’est tenue en pleine crise du secteur du jeu vidéo cette année. 2024 a en effet été ponctuée de nombreuses vagues de licenciements et de mouvements sociaux, tant l’industrie a été marquée au fer rouge par une ère post-covid délicate. Malgré ce climat morose, le salon présentait tout de même d’intéressantes activités.
Côté constructeurs, le stand Nintendo, flamboyant, témoignait de l’excellente santé de la firme au plombier, dont la Switch est en passe d’atteindre le record de vente de consoles. De nombreuses nouveautés y étaient présentées. Chez Xbox, on a préféré une taille plus réduite, comme c’est souvent le cas lors du salon français, et quelques behind closed doors (Avowed) ainsi que de futurs titres y étaient présentés, tels Dragon Age The Veilguard. Le stand offrait la possibilité de rencontrer quelques développeurs, un véritable “plus”. La déception venait cette année d’un stand PlayStation d’habitude chargé en nouveautés qui ne présentait qu’Astro Bot, certes, en grande pompe.
Les éditeurs, très présents, comme Focus, Capcom ou Bandai Namco n’étaient pas en reste de démos de jeux à présenter, tout comme le stand Made in France, qui proposait des titres exclusifs dans leur développement à des studios français. Enfin, nouveauté de cette année, une partie du salon était dédiée aux mangas, démontrant d’un intérêt certain des joueurs pour la pop culture.
Parmi les titres présentés, deux ont particulièrement retenu notre attention. Le nouvel opus de Dragon Age, pour commencer, s’offre non seulement le luxe d’une réalisation de qualité, mais aussi une refonte totale de son gameplay, tenant cette fois de Mass Effect. Peut-être que ce titre prévu pour le 31 octobre signera le renouveau tant attendu des studios canadiens Bioware ? C’est à espérer. Au stand Plaion était jouable Sonic X Shadow Generations, notre véritable coup de cœur sur ce salon. Outre un remaster de l’excellent Sonic Generations, le titre de la Sonic Team propose une “campagne” inédite dont le protagoniste n’est autre que, vous l’aurez deviné, Shadow. Cette seconde partie (uniquement en gameplay 3D) est réellement plaisante à prendre en main, tant et si bien qu’il nous a été délicat de lâcher la manette PS5.
Décevante pour certains, cette 13e édition de la Paris Games Week aura pourtant pu séduire 188 000 visiteurs, toujours avides de pouvoir tester des titres récents. Gageons que l’édition 2025 saura recueillir l’unanimité et franchir le cap de cette fameuse crise post covid, si dommageable au secteur.

