Kingdom Come Deliverance 2 : S’immerger dans la Bohème du XVe siècle

Le bruit et la fureur : telle pourrait être décrite l’introduction du jeu, tant l’action dépeinte, immergeant le joueur dans la défense d’un château assiégé, y est féroce, violente, sanglante et trépidante. Difficile de ne pas accrocher rapidement et de ne pas chercher à en savoir plus sur les tenants et aboutissants du titre de Warhorse Studio. 

L’action, donc, aussi bien que la réalisation sous Cryengine nous proposent dès le départ une immersion de qualité dans un Moyen-Âge pas forcément propice au voyage de santé. Car non seulement l’environnement ne vous fera pas de cadeau, mais la proposition en gameplay de Warhorse est “rugueuse”, pas forcément accessible les premiers temps, en particulier les séquences de combat. 

Les sauvegardes se veulent “tactiques” tant elles sont rares, pour ne rien arranger. Il est possible de sauvegarder quand on le souhaite, en buvant du schnaps du sauveur, une boisson qui a un certain prix et dont l’ingrédient principal est très rare, si l’on souhaite le concocter. Il faut donc dormir dans son lit pour pouvoir sauvegarder régulièrement, et éviter les lits des NPC, puisque le système judiciaire local ne tolère pas grand chose.

Tuer un loup une première fois lance un avertissement, par exemple : “les animaux du royaume appartiennent au roi, les tuer revient à braconner.” Se retrouver au pilori est chose courante, si l’on enfreint tel ou tel règlement. Mais cette raréfaction des sauvegardes n’en rend les parties que plus intenses, et donc l’immersion et les sensations de jeu plus réussies.

L’écriture des dialogues et des NPC est également l’un des points forts du jeu, sans parler de la trame principale. Les situations plus cocasses les unes que les autres sont au rendez-vous, et il n’est pas rare d’éclater de rire à l’écoute de certains dialogues ou en vivant certains événements surprenants. La version anglaise audio est excellente et les sous-titres français ne sont pas en reste.

On pourra reprocher par contre des caméras mal placées lors de certains dialogues qui ternissent la mise en scène globale du jeu. Un mot sur la version Asus ROG Ally, sur laquelle le titre tourne très bien, ce qui vous permettra de faire de la cueillette pour vos recettes d’alchimie quand votre âme sœur monopolise le téléviseur.

Si l’on peut reprocher une ou deux choses à Kingdom Come Deliverance 2, il est impossible de nier sa capacité à immerger le joueur dans sa proposition de Moyen-Âge avec brio. Vue à la première personne allant de soi, interactions multiples et variées, personnages bien écrits, dialogues sonnant “d’époque”, tâches quotidiennes réalistes, sont autant d’éléments qui font du titre de Warhorse une expérience immersive réussie.

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