Critique : Beyond the Ice Palace II

37 années après la sortie de l’opus original, Beyond the Ice Palace II réinvente presque complètement la formule initiale, n’en reprenant que l’aspect 2D ainsi que des éléments scénaristiques. Le premier épisode n’ayant, en fonction des versions (Amstrad, Atari ST, etc.) pas toujours laissé des souvenirs mémorables chez les joueurs de l’époque, devenus joueurs vétérans aujourd’hui. Faisant partie desdits joueurs vétérans, qu’avons nous pensé, donc, de cette deuxième itération ?

Une sombre histoire de vengeance. Voici pourquoi le protagoniste de BIP2 est ressuscité, après avoir été tué et trahi par ses pages. Ceci explique le look “dark” de notre héros, bien loin du côté blondinet qu’il laissait transpirer en 1988 (ça et une influence Castlevania de la fin des années 90).

Le nombre de mouvements et attaques disponibles est l’un des points forts de cet action platformer, réellement riche en la matière. On regrettera une prise en main parfois délicate, par contre. Il faut s’y reprendre parfois plusieurs fois avant de parvenir à placer une “glissade” aérienne au bon moment, après un double saut, par exemple.

Le pixel art est à notre goût, quand bien même il est loin de l’aspect visuel que peuvent offrir certains titres partageant ce type de direction artistique. Le level design et la bande son sont somme toute également réussis, et réservent parfois de bonnes surprises. On regrettera encore un système de progression un chouïa laborieux, au facteur fun très discutable.

Le plus gros reproche que l’on peut faire à BIP2 est l’absence de sauvegarde cloud pour la version Steam, à l’heure où les possesseurs de Steam Deck et de ROG Ally se font de plus en plus nombreux. Impossible, donc, d’utiliser la même sauvegarde d’une machine à l’autre. Le fichier sauvegarde est d’ailleurs introuvable, et donc intransférable. Cet état de fait sera peut-être corrigé plus tard, par un patch ?

BIP2 est un action platformer très correct, qui lorgnait vers Super Castlevania IV sans en atteindre l’exceptionnelle grandeur. On y passe un bon moment, malgré ses quelques errements, comme un système d’upgrade à la progression trop lente ou un gameplay laissant parfois à désirer. Pas indispensable, mais tout à fait acceptable. Si l’on considère l’avalanche de bons Metroidvania disponibles depuis quelques temps (attention, BIP2 s’approche du genre sans en faire partie), il est difficile à conseiller en priorité, par contre.

6

Jeu critiqué à partir d’un code fourni par l’éditeur pour une version Steam

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