Impossible de passer à côté de Kaiju no 8, écrit et dessiné par Naoya Matsumoto, lorsque l’on s’intéresse au shonen manga. Le tome 1, paru le 6 octobre 2021 aux éditions Kaze, nouvellement Crunchyroll, a réalisé le meilleur lancement de manga en France avec plus de 22 000 exemplaires vendus en une semaine. Porté par une com’ démesurée (on pense à l’affiche de 46m de haut recouvrant une tour de la BNF !), le manga s’est tout de suite imposé dans nos librairies. Et il faut dire que ce succès, il ne l’a pas démérité. Sans révolutionner le genre, ce shonen reproduit efficacement une recette qui séduit toujours son public.
Comme vous l’aurez compris, jusqu’ici, j’ai pris beaucoup de plaisir à suivre l’histoire de Kafka Hibino, membre des forces de défense luttant contre de gros méchants Kaiju. Ce personnage très attachant est un trentenaire (et non un ado pour une fois !) qui avant d’être un mec bien balèze, s’occupait simplement de nettoyer les rues et de les débarrasser des cadavres des monstres fracassés par les héros ; un métier pour le moins original ! Un jour, en voulant défendre une jeune recrue du nom de Reno, il se fait amocher et alors qu’il gît sur son lit d’hôpital, un parasite entre dans sa bouche et lui confère ses pouvoirs. Kafka se retrouve alors capable de se transformer en kaiju et devient le huitième du territoire. Un temps pourchassé, et contraint de garder son secret, notre héros finit par s’imposer dans le but de devenir un membre important des forces de défense, grâce à sa force démesurée.

Cependant, dans ce tome 7, on voit celui qui était prêt à lui faire confiance, Isao Shinomiya, directeur des forces anti-kaiju, se faire battre par le kaiju no 9 qui cherche à absorber les pouvoirs du no 2 contenus en lui. Cette fin du combat démarré dans le tome précédent, amène son lot d’émotions. Aussi la première moitié se centre-t-elle sur la fille d’Isao en mettant en avant sa volonté de se relever de cette épreuve et de devenir encore plus forte, et sur Narumi désirant se montrer digne de son feu-maître. On retrouve donc une équipe bouleversée suite à un événement tragique et un héros perdu face à ses pouvoirs effrayants et un avenir incertain. Est-il capable de maîtriser le Kaiju no 8 en lui ? Ses camarades peuvent-ils lui faire confiance ? A-t-il vraiment sa place dans les forces de défense ? Ces questionnements sont d’autant plus importants que Kafka semble avoir du mal à recouvrer complètement sa forme humaine après sa dernière transformation. Dans la deuxième partie du tome, on fait la rencontre du Kaiju no 10, emprisonné, qui nous en apprend plus sur ses origines et nous montre qu’on n’en a pas fini avec le no 9 qui s’avère particulièrement coriace. Les différentes équipes de défense vont devoir s’unir pour lui régler son compte. Tant mieux ! Cela permet de mettre en avant d’autres personnages tous plus charismatiques les uns que les autres.
Encore un tome de Kaiju no 8 où on ne s’ennuie pas un seul instant. Il n’y a pas à dire, Naoya Matsumoto est doué pour donner un rythme effréné à son manga ! Les pages se tournent à une vitesse folle et une fois le tome refermé, on aurait envie d’enchaîner immédiatement avec la suite ! C’est classique mais qu’est-ce que c’est bien fait ! Les personnages sont charismatiques, les scènes d’action, portées par un trait diablement vif et efficace, sont survoltées, les séquences émotions toujours réussies, et la trame est bien ficelée. Franchement, on aurait tort de se priver !
Kaiju no 8, tome 7, est disponible aux éditions Crunchyroll depuis le 7 décembre 2022 au prix moyen de 6,99€.