Le médium jeu vidéo nous habitue à des visuels toujours plus réalistes, à l’emploi d’intelligences artificielles toujours plus pointues, ou encore à des interactions de plus en plus poussées entre un avatar virtuel et son environnement. En matière d’interaction, The Last Guardian, dernier-né de Japan Studio, est absolument exemplaire de réalisme, puisqu’il narre la relation entre un jeune garçon et un animal fantastique dont les réactions sont très proches de celles d’un animal réel que l’on dresserait au fur et à mesure d’un périple souvent dangereux.
The Last Guardian, chargé en émotion, parvient souvent à tirer une ou deux larmes chez le joueur au cours de ses parties, ce qui est l’un des points forts du titre – car rare sont les jeux de ce calibre, suscitant autant d’empathie pour un protagoniste virtuel. Trico, en effet, animal tenant du félin et du griffon, a des réactions semblables à celles qu’aurait un animal de compagnie réel. Il faut tenter d’apprivoiser ses réactions par la voix, les gestes (quelques caresses bien placées) jusqu’à être carrément en mesure de lui donner des ordres. Cette évolution dans l’apprivoisement fait partie intégrante du jeu et de son gameplay, et est indispensable à la résolution de certaines de ses énigmes. Tant et si bien que le Docteur David Sands, membre de l’Association des Comportements Canins et Félins, analyse la relation entre le protagoniste principal du jeu et Trico, donnant son point de vue d’expert de la relation homme / animal.