Le moment de la délicate sélection de fin d’année concernant la bande-dessinée, les mangas et les comic books est venu pour Subbacultcha.net. Pas évident une fois de plus de faire notre choix, tant pléthore de bons ouvrages ont été publiés courant 2017. Notre sélection est la suivante :
Black Hammer (Lemire, Ormston, Stewart, chez Dark Horse)
Une série US chez Dark Horse nous aura particulièrement marqué, et nous est apparue comme la série à réellement plébisciter (les prétendants au titre ont été nombreux : Doom Patrol, Mister Miracle, Batman, The Mighty Thor, Reborn…). Black Hammer se démarque de la concurrence en imposant un style graphique indé à un comic book de super-héros rendant hommage à divers canons du genre (le golden age, le comic book d’horreur, les classiques, etc.) en campant les personnages d’une équipe de héros retraitée cherchant à vivre la vie la plus normale possible en s’intégrant à la société humaine. Jeff Lemire fait des merveilles en terme de scénario, et celui-ci est accompagné du trait (indé, donc) de Dean Ormston, qui fait mouche sur toutes les séquences fantastiques ou oniriques. Du grand Art !
Ces jours qui disparaissent (Timothé Le Boucher, chez Glénat)
La bande-dessinée franco-belge qui aura marqué l’année est également saupoudrée de Fantastique. Ces jours qui disparaissent parvient à traiter de la construction (et la déconstruction) de l’identité dans un écrin pastel qui ne déplairait ni à Miyazaki ni à Moebius. Lubin Maréchal ne vit qu’une journée sur deux, n’ayant aucune conscience de ce qui lui advient les jours où il n’a plus contrôle de son corps et de son esprit. Fantastique et psychanalyse se rejoignent dans ce scénario extrêmement original concocté par Timothé Le Boucher. Aussi haletant qu’un thriller, Ces jours qui disparaissent est un petit bijou de bande-dessinée qui sera parvenu à nous faire verser quelques larmes, tant l’on s’attache au protagoniste principal, à sa vie et à ses relations.
A nos Amours (J.P. Nishi, chez Kana)
J.P. Nishi s’était déjà intéressé à la culture française dans ses précédents ouvrages, dans lesquels il racontait ses aventures parisiennes sous l’angle du mangaka japonais expatrié. A nos Amours dépeint le quotidien autobiographique hilarant d’un couple franco-japonais et de leur bébé, avec toutes les scènes cocasses que cela peut impliquer, tant les habitudes culturelles sont différentes. Certaines planches regorgent de petits commentaires venant agrémenter des dessins à l’humour parfois un peu cru, mais toujours réellement drôles. Le fou-rire de l’année 2017, ni plus ni moins !