Désormais disponible sur smartphones Android et iOS, Mario Kart Tour s’inscrit dans la logique de l’écosystème Nintendo, soit éditer du jeu vidéo familial et le rendre accessible au plus grand nombre, ce qui choque depuis Super Mario Run les allergiques au support smartphone pour ce média. Les pauvres ne savent pas ce qu’ils ratent tant la firme au plombier réussit à adapter ses licences phare avec brio sur ce support, dans l’esprit « accessibilité + richesse du gameplay ».
La grande originalité de Mario Kart Tour, titre free-to-start, est sa saisonnalité : toutes les deux semaines, des événements spéciaux y sont incorporé. Ces courses en ville (New-York jusqu’au 9 octobre à 7h59) permettent pendant une période de temps limitée de débloquer bonus et pilotes permettant d’étoffer le gameplay. Ces éléments additionnels sont achetables via des rubis, la monnaie du jeu acquise via des récompenses d’étape, en déverrouillant des coupes ou en accomplissant des défis. On peut également les échanger contre espèces sonnantes et trébuchantes (de l’argent réel, en somme).
Le Pass Or est un abonnement (deux premières semaines gratuites puis 5,49€ par mois) qui offre la possibilité de débloquer le mode ultrarapide 200 cc, d’encore étoffer le gameplay avec des récompenses supplémentaires mais aussi d’accéder aux objectifs bonus exclusifs au Pass Or.
Pris en main, Mario Kart Tour se dévoile plaisant pour le moment malgré une certaine difficulté à maintenir une direction via le tactile, très sensible, mais nous débutons. Retrouver les circuits des épisodes précédents est toujours un bonheur. Deux modes de jeu sont disponibles : l’un jouant sur la direction seulement, l’autre sur les dérapages. On vous reparle très vite de ce titre une fois que nous en aurons épluché tous les aspects du gameplay.
[Mise à jour du 01/10/2019]
Mario Kart Tour a pour le moins le don de diviser les joueurs : pilotage très critiqué, business model sujet à controverse et absence de nouveaux circuits en font l’objet de polémiques interminables sur la toile. Le pilotage est effectivement ardu et lors des premiers tours de piste on ne rêve que d’une chose, jouer avec un pad Super Nintendo en bluetooth. Quel intérêt présente cette version, dès lors que Mario Kart 8 Deluxe offre ce type d’interface de jeu sur Nintendo Switch pour améliorer encore et encore ses temps sur Mario Kart ?
L’avantage de pouvoir profiter de l’univers de Mario Kart dans le bus (car la connexion internet est obligatoire pour jouer, donc dans le métro c’est niet !) en jouant distraitement d’une main joue en faveur de cette version, pour laquelle on s’habitue finalement au game design (pilotage ultra sensible en débutant et direction quasi impossible à conserver en mode dérapage). Mario Kart Tour est un pur produit destiné au très grand public disposant d’un smartphone, qui n’est pas trop exigeant en terme de gameplay.
Ainsi, comme tout bon jeu smartphone, ce titre propose un business model qui affole les foules : pass Or à 5,49€ par mois pour débloquer la classe 200cc, pack saisonniers aux prix paraissant exorbitants (22€ pour le pass New-York et la possibilité de jouer avec Mario) quand l’Apple Arcade propose une centaine de jeux sur support smartphone pour moins cher qu’un pass Or, par exemple. Choquant pour les adeptes de Mario Kart sur bonnes vieilles consoles de jeux (portables ou de salon), qui passeront sans doute leur chemin (quoique) et laisseront les adeptes du « Mario Kart light » à l’ultra grand public visé ici par la firme au plombier profiter de ce titre à l’arrêt de bus quelques instants.