Un background de SF post apocalyptique, une action frénétique digne des plus classiques beat’em ups, une dose de RPG et une héroïne ultra sexualisée, tels sont les éléments qui font de Stellar Blade l’un des jeux vidéo coréen les plus attendus. Mais cette recette est-elle satisfaisante ?

Pour les adeptes de scénarios passionnants ponctués de bons dialogues, la réponse est très clairement négative, tant le titre de Shift Up les laissera sur leur faim. Le background est convenu, les dialogues peu intéressants et les divers personnages aussi approfondis dans leur psychologie que des huîtres. Dommage pour un titre estampillé action-RPG. Par contre, les adeptes d’action exigeante seront aux anges, tant les séquences de combat peuvent parfois briller par leur technicité, sans pour autant déborder d’originalité. Tout le monde ne peut pas se vanter d’atteindre l’excellence d’un Bayonetta.

Bayonetta, référence évidente de Shift Up dans la conception de Stellar Blade, a également ce brin de folie – totalement absent du très convenu Stellar Blade – qui fait passer des séquences un brin vulgaires pour de véritables performances artistiques, dignes d’une danse. L’héroïne de Stellar Blade fait plutôt potiche, voire poupée que l’on peut transformer à sa guise avec des vêtements plus ou moins affriolants.

Le level design, inégal, offre de sympathiques zones à explorer comme des phases de plate-formes absolument atroces, tant manier l’héroïne relève d’un défi surhumain. La maniabilité est bien trop hasardeuse lors de ces passages. Autre mauvais point : interagir avec un élément du décor requiert de se placer exactement en face, au quart de poil de mollet de fourmi près; pas très ergonomique.

Rendez-moi Bayonetta ! Car Stellar Blade a tout du jeu moyen, ne parvenant à aucun moment à rivaliser avec les titres dont il s’inspire, aussi bien en termes de gameplay que de level design, et encore moins sur le plan narratif. Dommage. 

5

Critique réalisée sur PS5 à partir d’une version fournie par l’éditeur