Critique : Desperados III

Après plus de 12 ans sans suite, la licence Desperados est maintenant entre les mains du talentueux studio Munichois de Mimimi. Ayant fait leurs armes dans le domaine du jeu d’infiltration tactique sur l’excellent Shadow Tactics, les voilà qui nous livrent une nouvelle aventure dans la ligne directe de leur dernier jeu. Même un peu trop direct pourront dire certains.

La vengeance dans la peau

L’aventure de ce Desperados III dépeint la vie et la quête de vengeance de John Cooper, quête qui entraînera avec elle son ami Hector, la fine gachette Mc Coy, Miss O’Hara et Miss Isabelle. Tous très charismatiques avec un caractère et des talents bien différents mais extrêmement complémentaires.

Toute cette bande de joyeux lurons sera rapidement bien amenée grâce à un scénario bien ficelé. Ce sera avec beaucoup de plaisir que nous suivrons leurs périples tout au long d’une aventure loin d’être avare en missions et en challenge.

Les samouraïs au pays des vachers

Si vous avez tâté de leur précédente création, vous n’allez pas être dépaysés par ce que Mimimi nous propose. Hormis le fait que les personnages parlent anglais et non japonais, ce Desperados III est une copie quasi conforme de Shadow Tactics. Ici, les bandits ont remplacé les soldats, les ponchos les chapeaux de paille et les longs manteaux les samouraïs. Idem pour les héros qui, à une ou deux exceptions près, possèdent les mêmes talents que leurs homologues japonais. Même l’ATH est exactement identique à ce que nous avions sur Shadow Tactics.

Même si nous pourrions reprocher au studio allemand d’avoir été un tantinet flemmard sur ce coup là, comment ne pas reconnaître l’excellence de leur système qui n’a plus rien à prouver ?

La chevauchée fantastique

Desperados III est très généreux en contenu : de nombreuses missions vous emmèneront dans pléthore d’endroits. A cela se rajouteront cinq défis qui vous obligeront à retourner dans des missions précédentes accomplir des objectifs précis sous quelques contraintes. Voilà de quoi rallonger une durée de vie déjà bien copieuse à ce jeu pour tous les challengeurs en mal de défis. Par voie de conséquence, nous vous conseillons d’entrée de jeu d’éliminer les niveaux de difficultés facile et normal. En effet, ces deux modes détruisent l’essence même de ce genre de jeu avec des ennemis totalement aveugles et possédant une réactivité au niveau d’un paresseux qui sortirait de sa sieste. Même si certains passages pourront s’apparenter à du « Die and Retry », ce n’est jamais injuste ou le fruit du hasard. Vous serez responsable de votre échec et c’est toujours avec plaisir que vous peaufinerez votre approche. Attendez-vous à sauvegarder fréquemment.

La chevauchée de la vengeance

Le gros point fort du titre est immanquablement son gameplay extrêmement performant. Chaque action devra être réfléchie à l’avance ; l’erreur n’est pas permise. Très vite, le jeu vous fait comprendre que vous allez mourir souvent. Aucunement scripté grâce à la palette de talents de vos personnages, chaque mission pourra être remplie selon vos envies. C’est vous qui décidez de comment vous atteindrez le point B depuis votre point A. Ajoutez à cela une très belle écriture des cinq personnages avec de nombreux dialogues lors des missions qui font toujours mouche.

A souligner également une bande son de très grande qualité concoctée par Beck Peccoz déjà compositeur sur Shadow Tactics. Les musiques nous entraînent et collent parfaitement à l’univers sans jamais être lassantes.

La classe américaine

Très généreux et techniquement au top, Mimimi s’impose petit à petit comme le taulier du genre particulier qu’est l’infiltration tactique. Difficile de trouver de gros points noirs si ce n’est un petit raté au niveau des sous-titres parfois difficilement lisibles de part leur petite taille et des temps de chargement longuets que nous ne regretterons pas avec l’arrivée des nouvelles machines. Si vous avez aimé Shadow Tactics ou que vous êtes en manque d’un jeu à la sauce Commando, Desperados III est fait pour vous. Mimimi vient de mettre la barre encore un cran plus haut.

8

Critique réalisée sur Xbox One X à partir d’une version commerciale

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