Critique : Chivalry II

Enfin le studio canadien Torn Banner nous livre la suite de son jeu culte où les apprentis équarrisseurs de tout poil pourront reprendre leur éducation pour tenter de devenir des bretteurs de qualité. Chivalry 2 arrive et avec lui des centaines de bouchers de Blaviken et d’ailleurs auront à cœur de vous démembrer, vous aplatir et de dévoiler aux yeux de tous votre anatomie qui sera mise à rude épreuve. A vos zweihänder, fauchon ou autres hallebardes ! La gloire d’Agatha et l’ordre de Mason ont besoin de vous.

Chivalry II reprend les deux factions d’origine( Agatha en bleu et Mason en rouge) pour des batailles sanglantes à 40 ou à 64 mais également en solo dans le mode « match à mort » où chacun combat et meurt (surtout) pour sa pomme dans une arène.

A la manière d’un Rocket League ou Mario Kart, Chivalry II est très facile à prendre en main et le plaisir est instantané. Par contre, il s’avère compliqué à maîtriser. Il existe une multitude de techniques de feinte, de parade ou encore d’esquive afin de domestiquer et de réellement exploiter tout le potentiel qu’il a à offrir. De plus, si vous avez la chance de pouvoir jouer en équipe, vous pourrez clairement faire pencher la balance au bénéfice de votre camp.

L’attaque aussi se conjugue au pluriel. Vous bénéficiez de nombreuses attaques différentes : estocs, horizontales, verticales et attaque en pleine course. Mais vous avez également la possibilité de lancer n’importe quelle arme de votre arsenal, bouclier compris. Et si, par malheur, vous n’avez plus d’armes et que vous arrivez à survivre quelques instants, il vous sera toujours possible de ramasser une arme quelle qu’elle soit au sol. Cela peut parfois amener à des situations de jeu extrêmement drôles. Rien ne vous empêchera par exemple de lancer votre arme sur un adversaire, de la lui retirer de son crâne pour ensuite le finir comme il vous siéra. Et pourquoi pas ensuite lancer en chœur votre cri de guerre afin de magnifier votre action.

Les cartes proposées à ce jour sont au nombre de huit et sont toutes basées sur le même modèle. Le clan des attaquants a un délai de quelques minutes pour atteindre un objectif alors que l’autre camp devra tenter de repousser l’attaque et de gagner un maximum de temps. Il y a en règle générale six à sept objectifs par carte et il faut compter une trentaine de minutes par partie si l’on va au bout de la victoire. Malheureusement pour l’heure, aucun mode duel ni capture du drapeau. On espère que cela viendra.

Au-delà de son gameplay et de ses phases de jeu rocambolesques, on salue l’ambiance générale des cartes et des musiques épiques de fin de partie qui grisent les joueurs tout en leur donnant une bonne dose d’adrénaline. Car, au moment où retentissent ces musiques, le temps vous est compté.

N’oublions pas non plus la réalisation propre voire très jolie par moment, accompagnée par son « sound-design » qui est un des points forts du jeu. Je vous le concède, bien que n’ayant jamais participé à une bataille rangée, j’ai vraiment eu l’impression d’y être. Le bruit des claquements des armes, des flèches qui sifflent à vos oreilles, du bruit sourd des coups sur les boucliers est réellement criant de vérité. Et, si vous vous y essayez au casque, vous aurez vraiment l’impression de vous retrouver à la bataille de Teutobourg.

Au rang des déceptions, à l’heure actuelle, il n’est malheureusement pas possible de jouer avec des amis jouant sur PC. Certes le « cross-play » est bien présent mais il n’est pas possible de grouper avec ces derniers. Et ne comptez pas sur la chance. Même en vous coordonnant, les probabilités de tomber sur le même serveur sont quasi nulles.

C’est d’ailleurs assez incompréhensible de la part du studio Torn Banner d’avoir mis en évidence cet élément alors qu’il n’est toujours pas disponible aujourd’hui. Donc pour le moment, les parties entres amis ne se feront uniquement qu’entre personnes jouant sur la même plateforme.

Pour un jeu à ce tarif, le contenu de départ est correct. On sait qu’il continuera d’être suivi et que l’on bénéficiera d’ajouts, notamment de nouvelles cartes. Grâce au succès commercial qu’il rencontre et avec le « cross play » PC-Xbox, les parties s’enchaînent sans attente. Ajoutez à cela son éventuelle arrivée dans le Game Pass (son format de jeu s’y prêtant tout particulièrement) d’ici quelques mois et on aura un jeu multijoueurs parti pour durer très longtemps. Au grand plaisir de tous, du duelliste au néophyte en passant par le bourrin assumé.

7

Critique réalisée sur Xbox Series X à partir d’une version fournie par l’éditeur

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