Critique : Serious Sam 4

Sorti en septembre 2020 uniquement sur PC et sur la plateforme Stadia (si si) pour une exclusivité d’un an, Serious Stone Sam retrouve aujourd’hui les consoles de salon et entre directement dans le service Xbox Game Pass.

Toujours réalisé par le petit Studio croate de Croteam (env. 20 personnes), Serious Sam 4 débarque sur console 20 ans après le tout premier opus « Serious Sam : Premier Contact ». Et, si les années ont passé, Croteam reste fidèle à ce qui fait l’essence de cette série sans jamais la trahir, à savoir : un jeu ultra bourrin, terriblement nerveux mais également très exigeant.

Vous reprendrez bien un peu de chronologie ?

Serious Sam 4 se passe avant Serious Sam 3 qui, lui-même, se passait avant Serious Sam premier du nom.

Un portail d’une centaine de mètres de haut s’ouvre à Tunguska en Russie. Ce portail sert de tête de pont aux armées de l’antagoniste principale Mental pour envahir une première fois la terre. Sam, quant à lui, est dépêché par le colonel Brand à Rome afin de rencontrer le père Mikhail qui aurait des informations capitales concernant un puissant artefact qui pourrait bien faire pencher la guerre du bon côté.

Sam Stone arrive donc en Italie avec son équipe pour mener à bien cette mission. C’est là que vous rencontrerez Lord Achriman, un général de Mental et principal antagoniste de cet épisode.

Serious Sam 4 se déroule en 3 actes distincts. La première partie se passe en Italie, de Pompéi en passant par Rome, avec un très joli combat au sein du Colisée face à un crabe géant. Une seconde partie se passe dans la campagne française qui vous mènera à la cité médiévale de Carcassonne. Là, il sera temps d’en découdre férocement avec Lord Achriman. La troisième et dernière partie du jeu vous emmènera en Russie pour la bataille finale. En plus de plusieurs milliers d’ennemis à défourailler, il se dressera devant vous également le dernier boss du jeu,peut-être le lieutenant le plus puissant de Mental, le terrible et tout autant gigantesque seigneur Ugh-Zan.

C’est la fête aux pétoires.

Serious Sam 4 reste fidèle à ce qu’il a toujours été, c’est-à-dire un FPS extrêmement bourrin. La quinzaine de niveaux repose la plupart du temps sur de grands espaces entrecoupés d’arènes dans lesquelles des centaines et des centaines de monstres apparaissent pour vous faire la peau. Mais, sous ce postulat bas du front, Serious Sam 4 se veut un jeu nerveux et beaucoup plus exigeant qu’il n’y paraît, et ce dès le niveau de difficulté « normal ». Le challenge est bien réel ! En effet, certains passages auront presque une odeur de « Die and retry » tant le défi proposé est corsé.

Au fil de l’aventure, vous débloquerez un très grand nombre d’armes pour un arsenal final dantesque. Il y en aura pour tous les goûts avec les classiques revolvers, sulfateuses, canons ou autres lance-roquettes mais également de nouvelles joyeusetés. Mention spéciale au dévastateur et au lance-tronçonneuses. Ces deux petites merveilles vous offriront pour sûr des moments tout à fait délicieux.

Ajoutez à cela différents gadgets extrêmement puissants mais rares et difficilement récupérables comme le « trou noir », le « mininuke » ou le « gaz de rage » qui fera s’entretuer vos ennemis sous vos yeux amusés. Difficilement récupérable car les secrets dans Serious Sam sont depuis toujours très bien cachés et ceux nécessitant de sauter sur différentes plateformes sont une véritable plaie à obtenir. Effectivement, diriger notre bon vieux Sam Stone à la manière d’un Mario est un véritable calvaire tant les phases dites « platformer » sont un réel tourment. On sent que Sam est programmé pour tirer dans le tas, point final.

Or, pour exprimer son art, Sam Stone pourra compter sur un bestiaire éclectique. On retrouvera bien entendu tous les monstres de l’univers Serious Sam, ce qui fait déjà une belle brochette d’ennemis différents à exploser dans la joie. En plus des classiques et pénibles Kleer, on reconnaîtra également les solides taureaux de Mental et les fameux kamikazes sans tête qui hurlent en vous fonçant dessus. Cet opus, par contre, ne répondra toujours pas à la question de savoir par où ces pauvres bougres décapités poussent leurs cris.

Croteam n’en est pas resté là concernant la chair à canon puisqu’on pourra affronter une quinzaine de nouveaux ennemis, tous avec leurs spécificités.

Une dose de RPG ? Est-ce bien serious ?

Si les croates de Croteam offrent avec Serious Sam 4 une expérience maîtrisée grâce à un gameplay qui répond parfaitement à ce genre de jeu, c’est clairement sa réalisation et ses graphismes qui rebuteront d’entrée de jeu les joueurs. Ici, ne vous attendez pas à des cinématiques à la « Gears Tactics » ou à des graphismes à la « Forza Horizon 5 ». Dès le début, Serious Sam 4 piquera les yeux. Même si certains rendus seront passables voir jolis, l’ensemble accuse des années de retard.

Son scénario non plus ne vous fera pas tomber de votre canapé même si on apprécie l’envie de vouloir grossir le lore de Serious Sam en y incorporant tout une équipe de personnages caricaturaux certes mais toujours marrants. On apprécie également le fait que Sam soit beaucoup plus loquace qu’avant et participe plus aux dialogues. Bien entendu, vous ne serez pas fatigué par sa faconde mais c’est toujours un plaisir d’entendre les personnages s’envoyer quelques pics lors de l’aventure.

Plusieurs phases de jeux viendront également enrichir l’expérience comme par exemple ce passage au Vatican à bord d’une papamobile aux allures de mecha géant. Jubilatoire !!!

Un petit système de personnalisation de Sam vient agrémenter cet épisode. Effectivement, grâce à des points de compétences présents dans chaque niveau, vous pourrez offrir à Sam des pouvoirs comme porter deux armes en même temps ou récupérer quelques points de vie en tuant des monstres au corps à corps (un certain Doom a dû passer par là).

Le tout sera accompagné par des musiques de très haut niveau, clairement un gros point fort du jeu. Les musiques, que ce soit lors des phases de combats ou lors de moments plus calmes, sont exceptionnelles. La bande son est réalisé par l’artiste Damjan Mravunac qui avait déjà opéré sur de précédentes productions de Croteam.

Mental, es-tu là ?

Si Serious Sam 4 ne brille ni par son scénario ni par ses graphismes d’un autre temps, il n’en reste pas moins un excellent jeu du genre. De plus, ayant testé le jeu un an après sa sortie, je n’ai durant toute mon aventure rencontré aucun bug.

Il m’aura fallu vingt-cinq heures en mode normal pour boucler l’aventure ainsi que la totalité des missions secondaires.

SS4 est à prendre pour ce qu’il est : un défouloir, un jeu de tir à l’ancienne qui ne trahit pas ses aînés, un jeu qui offre ce à quoi on pouvait/voulait s’attendre. On ne modifie la formule que très légèrement et on ne plonge pas béatement dans la modernité. Ah si, quand même ! Sam aura droit à son grappin lors du boss final !

7

Critique réalisée sur Xbox Series X à partir d’une version Xbox Game Pass

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