Chronique : Les Enfants d’Hippocrate, Tomes 3 et 4

            C’est avec grand plaisir que nous avons accueilli la suite des Enfants d’Hippocrate de Toshiya Higashimoto, après notre engouement pour les deux premiers tomes (voir notre chronique). Alors que le manga est toujours en cours au Japon (6 tomes actuellement), les tomes 3 et 4 sont désormais disponibles à la vente en France. La poursuite de cette lecture vaut-elle le coup ?

            Nous retrouvons dans le tome 3 notre bienveillant héros Maco qui a décidé de poursuivre son activité de pédiatre dans la clinique de son père avec lequel il était en froid depuis plusieurs années. Aussi doit-il espérer comprendre certaines attitudes de ce dernier lui ayant causé du tort à lui et sa famille. Ce père semblant autrefois si apathique est aujourd’hui grandement apprécié de tous à son travail, affichant toujours un sourire angélique et paraissant aussi doux qu’un agneau. Comme Maco, le lecteur aimerait comprendre comment cet homme a pu changer autant et savoir précisément ce qui a conduit à cette métamorphose. Mais découvrir la clé de l’énigme suffira-t-il pour que notre héros ravale sa rancœur ? Ce n’est pas encore maintenant que nous aurons notre réponse et Maco a trop de pain sur la planche pour se concentrer pleinement sur cette relation complexe.

            En effet, Tomorin, cette patiente souffrant d’une leucémie que l’on a rencontrée dans le tome d’avant, lui prend la plupart de son temps. Si dans le tome 3, notre héros vient rapidement en aide à un autre jeune patient en détresse, le tome 4 est quant à lui entièrement consacré à la fameuse pianiste. Au départ partagée par ce choix de l’auteur de faire autant tourner l’histoire autour de Tomorin, j’ai finalement été emballée. Certes, l’on perd ce côté Ikigami (manga de Motorô Mase) avec des récits de vie qui s’enchaînent et dont on se délecte à chaque fois ; mais cette déception est ravalée par la compassion et le lien que nous nouons, en même temps que Maco, avec cette jeune star des réseaux sociaux qui fait tout ce qu’elle peut pour vaincre la maladie. On s’accroche avec elle et on redoute les mauvaises nouvelles. Le frère de Maco, Hideki, va par ailleurs faire son entrée dans le tome 3 et s’opposer à ce dernier en lui reprochant de ne pas prendre assez de distance avec ses patients. Ce que l’on appréciait chez ce personnage principal, c’est-à-dire, sa douceur, son empathie et son humanisme, va être considéré alors comme une faiblesse. Cela va donc pousser Maco à justifier ses pratiques, ses attitudes et nous rappeler à nous lecteurs que malgré toute sa bonne volonté, il n’est pas un dieu et on ne soigne pas des patients avec de la gentillesse. Non seulement son affection pour Tomorin ne l’aidera pas à guérir mais en plus, selon son frère, elle pourrait même lui nuire en l’empêchant de prendre des décisions difficiles. Qui a raison ? Je vous laisse continuer votre lecture pour le savoir !

            Les Enfants d’Hippocrate continue donc dans sa lancée en offrant un récit toujours aussi riche en émotions. Le personnage de Maco est vraiment bien travaillé et son empathie le rend très touchant. C’est un plaisir de le voir répandre le bien, s’appliquer à soigner le corps affaibli de ses patients tout en prenant soin de leur état psychique. On s’attache également de plus en plus à la jeune Tomorin qui prend de l’importance dans le récit et on ne peut que poursuivre notre lecture avec l’envie d’apprendre ce qui va lui arriver. Enfin, le dessin de Toshiya Higashimoto est emprunt de douceur et sert à nouveau l’histoire avec beaucoup de finesse. Un régal !

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