Intrigués par la licence Densha De Go depuis des années, mais n’ayant jamais pu pratiquer la simulation de pilotage de train nippone culte, c’est avec la plus grande des curiosités que nous nous dévouons pour rédiger une critique de cette simulation de vie ferroviaire venue de Pologne, ce nouvel eldorado du jeu vidéo. Véritable succès ou portage faiblard ?
D’un point de vue purement cosmétique, il est difficile d’encenser Train Life. À des années lumières d’un Microsoft Flight Simulator, auquel on ne demandait pas à Train Life de ressembler, loin de là (le studio polonais Simteract n’ayant ni les effectifs ni les ressources des bordelais d’Asobo), mais plutôt simplement de respecter un minimum syndical. Ce minimum n’est pas respecté, si l’on en juge par le clipping gênant omniprésent ou les bugs d’affichage et de collisions. Il nous est par exemple arrivé de traverser le pilier d’un pont placé sur les rails.
Côté sound design, point de miracle, mais plutôt un ronronnement omniprésent saupoudré d’une musique d’ascenseur pas des plus plaisantes. L’interface n’est pas non plus des plus ergonomiques, et naviguer dans les divers menus ou choisir une destination sur le GPS relève d’un défi plutôt coriace.
Alors pourquoi cette note moyenne en bas de page, et non un zéro pointé ? Tout simplement parce qu’il reste plaisant de piloter des trains dans Train Life : A railway simulator. On apprécie la conduite, la gestion des allures, des aiguillages, de la durabilité (évitez les arrêts d’urgence au maximum, c’est un conseil d’ami). On apprécie également le côté gestion d’entreprise en simili open world. Gérer ses livraisons, ses conducteurs, ses ressources est follement sympathique. Comme quoi, un gameplay peut s’apprécier en dehors d’un écrin réellement déplaisant…
Difficile tout de même de conseiller ce titre à d’autres types de joueurs que les cheminots en herbe ou les collectionneurs passionnés de trains électriques, tant ce portage Switch accuse ses défauts. En mode mobilité, tout n’est pas illisible mais il faut s’assurer avoir pratiqué le jeu en docké afin de reconnaître ça et là les divers menus de l’UI.
Pour cette toute première prise en main d’une simulation de transport ferroviaire, difficile de ne pas admettre que nous avons été quelque peu déçus. Certes, piloter un train et gérer les différentes allures et aiguillages s’avère intéressant, dès lors qu’on aura surmonté la pénibilité des explications données lors des différentes étapes des didacticiels un peu confus, mais l’ergonomie épouvantable rend les choses beaucoup moins plaisantes. Naviguer dans les différentes interfaces n’est pas très intuitif, et bien utiliser le GPS relève d’un challenge qui n’a pas lieu d’être. Un titre pensé pour le PC, et pas vraiment pour la Switch de Nintendo.
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Critique réalisée à partir d’un code Nintendo Switch fourni par l’éditeur