Le jeu de Formule 1 de Codemasters revient périodiquement en milieu d’année afin de proposer aux aficionados de la discipline un titre de qualité possédant les licences pilotes et véhicules. La grosse différence cette fois-ci vient du fait que le studio britannique a œuvré dans le giron d’Electronic Arts. Cette nouvelle mouture saura-t-elle de nouveau convaincre, après un excellent épisode 2020 ?
Premier constat : le jeu est bien mieux optimisé à sa sortie que le titre sorti l’année passée. En effet, en 2020 les sorties de piste étaient mal gérées et les pénalités pleuvaient lors des tentatives de chronos. Un patch avait eu tôt fait de régler le problème. Cette année, aucun problème d’optimisation du jeu dès sa sortie, tant et si bien qu’on peut s’élancer sur les pistes du monde entier très rapidement afin d’effectuer des championnats, des courses individuelles ou bien sûr, des chronos.
Le mode histoire, idéal pour débuter au titre exigeant de Codemasters (quoique certains modes de difficulté sont tout à fait accessibles) nous narre les aventures (si, si) scénarisées de deux équipiers d’une écurie choisie par nos soins. Le personnage principal, aux airs de George Russell, nous incitera donc à choisir l’écurie Williams, afin de rester raccord avec le championnat réel. Son équipier, Casper Ackerman, un vétéran de la F1, est, en début de partie, le pire ennemi de notre simili George Russell, pour des raisons impliquant un machiavélique pilote de l’écurie Aston Martin (Devon Butler).
Le scénario ne brille pas par son originalité et reste extrêmement classique, quand bien même ce mode histoire permet une première approche du jeu pour les débutants comme une immersion sympathique dans l’univers de la F1, en proposant des personnages secondaires, des coups de téléphone de la famille, ou encore des interviews télévisées. Hormis de très sérieux soucis de synchronisation labiale (certains protagonistes restent sans voix pendant près de 10 secondes parfois), la réalisation flatte la rétine, proposant des animations faciales criantes de réalisme. Globalement, nous aurons pris du plaisir à participer à ce mode histoire, qui offre quelques moments de qualité lors des courses : il s’agit ici de rattraper un concurrent, là de tenir les derniers tours de circuit avec une F1 endommagée.
On apprécie, comme chaque saison, le fait que le jeu officiel de la F1 soit ultra complet. Rien n,est oublié, de la stratégie et ses changements en pleine course au DRS en passant par le ravitaillement et les changements de pneumatiques ou la gestion d’une écurie. Le jeu s’offre même le luxe de proposer un mode en écran splitté. Côté réalisation, on n’est absolument pas déçu, puisque la modélisation des véhicules aussi bien que celle des circuits sont magnifiques. On reste bien sûr en deçà d’un Forza ou d’un Gran Turismo, mais le titre de Codemasters n’a pas à rougir de sa réalisation. Notons tout de même que notre configuration de test sur PC y est sans nul doute pour quelque chose… Il nous est arrivé tout de même de rencontrer un problème de skybox de temps à autre (phénomène tout de même assez rare : le ciel se divise clairement en plusieurs parties distinctes avec des arêtes malvenues).
Ultra complet et réaliste, le jeu de Formule 1 de Codemasters n’a rien perdu de sa superbe cette saison, et l’éditeur Electronic Arts n’aura pas changé la donne. Se faire concurrence sur les plus beaux circuits du monde est toujours un véritable plaisir, si tant est que l’on passe outre les quelques soucis de réalisation (synchronisation labiale, problèmes de skybox…). Mais tant que la simulation de la conduite de Formule 1 reste de qualité, pourquoi se priver d’un titre aussi abouti ?
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Critique réalisée à partir d’une version fournie par l’éditeur sur PC.