Chronique : Les Enfants d’Hippocrate, Tomes 1 et 2

Encore une nouvelle série pour les éditions Mangetsu qui nous livrent ici Les Enfants d’Hippocrate, un seinen signé Higashimoto Toshiya, ayant comme thème, comme vous aurez pu le deviner, la médecine et plus précisément la pédiatrie. Ce sujet a déjà été vu et revu sur les petits écrans et pourtant…

Dans Les Enfants D’Hippocrate, vous suivez un jeune médecin terriblement attachant, doué et empathique avec un grain de folie. Ce n’est ni un Dr House, ni un Dr Carter, c’est Maco Suzukake, une personnalité à part entière qui nous embarque dès les premières pages dans son univers emprunt de légèreté, d’humour, de douceur mais aussi de colère sourde et de rancoeur. Au fur et à mesure de la lecture, nous nous attachons à ce héros dont la noble motivation est d’aider les enfants et adolescents souffrants croisant sa route. Pédiatre brillant parvenant à diagnostiquer en peu de temps les maux dont souffrent ses patients, il se révèle aussi fin psychologue attachant une importance toute particulière au bien-être des individus à sa charge.

L’histoire personnelle de Maco se dévoile petit à petit et en deux tomes lus nous comprenons un peu plus ses aspirations et l’origine de celles-ci ; mais ce personnage reste encore plein de mystères et insaisissable. Ainsi, s’il est tout à fait plaisant de suivre ce héros dans ses différentes missions et d’apprendre à mieux le connaître, le manga est aussi particulièrement réussi car nous savourons avec la même délectation les tranches de vie décrites des personnages lambdas qui croisent la route de Maco.

Finalement, là où Les Enfants d’Hippocrate se démarque de ce qui a déjà été fait dans le genre « super médecin trop balèze qui sauve des vies », c’est que ce qui tient en haleine ce n’est pas tant l’arrivée du diagnostic collant aux symptômes décrits – et qui survient assez vite – mais l’histoire des patients. En ce sens, on pense au manga Ikigami dont l’intérêt réside principalement dans la multitude d’histoires narrées de personnes aussi intéressantes qu’ordinaires auxquelles le lecteur peut s’identifier. Parfois on découvre le patient une fois arrivé dans la clinique, d’autres fois on le suit plusieurs pages durant avant que les premiers soucis de santé se déclarent ; parfois le diagnostic est lourd, d’autres fois bénin ; chaque fois, Higashimoto Toshiya sait peindre habilement des situations variées, qu’elles soient graves ou légères. De plus, son dessin clair et soigné sert bien celles-ci et rend la lecture très agréable (même si certaines cases souffrent un peu d’un manque de trames). 

Vous l’aurez compris, Les Enfants d’Hipprocrate est une réussite que je vous invite grandement à découvrir. Prenant, touchant, intelligent, il s’apprécie et se consomme sans modération ! Vivement la suite ! 

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2 réflexions sur “Chronique : Les Enfants d’Hippocrate, Tomes 1 et 2

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