Critique : Dead Space

Glen Schofield est décidément sous les feux de la rampe en cette période de transition 2022-2023. Son dernier jeu, The Callisto Protocol, malgré un relatif échec critique, aura été grandement mis en avant fin 2022, d’une part. D’autre part, son chef d’œuvre , Dead Space, se voit publié en ce début d’année sous forme de remake. L’un comme l’autre incarnent les faces d’un même prisme, celui du survival horror saupoudré d’environnement spatial. De là à dire que la comparaison était inévitable…

Premier constat qui vient à l’esprit lorsqu’on arpente les couloirs de l’USG Ishimura :  Dead Space s’est vu magnifié graphiquement; qu’il s’agisse des éclairages, effets de lumière ou autres environnements détaillés flattant la rétine, il est impossible de nier la qualité de ce remake en terme de réalisation (et on n’a pas encore évoqué le sound design). Et pourtant ! La claque visuelle est loin de nous avoir autant transcendé que lors de nos premières pérégrinations dans The Callisto Protocol, plus réaliste, plus détaillé (mais plus sombre, certes). 

Les mises en scène des deux titres sont différentes du fait de leurs gameplays respectifs : le combat principalement au corps-à-corps pour The Callisto Protocol et uniquement à distance pour Dead Space. La mise en scène et les caméras proches du protagoniste principal de The Callisto Protocol rendent l’expérience bien plus immersive, d’autant que le système d’esquive ajoute à l’impression générale d’ “immédiateté dans la survie” du titre. Les mises à mort y sont également d’autant plus gores.

Côté level design, The Callisto Protocol pèche par manque d’inspiration, un comble pour un titre justement inspiré de… Dead Space. Car ce dernier propose certes une architecture classique de Survival horror dans la progression, l’acquisition d’objets clé ou d’armes en tout genre, mais le fait en semant les graines de l’addiction, en parsemant ses zones d’énigmes vraiment intéressantes, tant et si bien que l’on revient encore et toujours à sa partie de Dead Space, quand on oublie de temps en temps The Callisto Protocol.

Un vénérable sage s’était un jour exprimé sur le fait que dans l’espace il était impossible d’entendre qui que ce soit crier. Pourtant, le dernier titre de Glen Schofield, comme le remake de son premier jeu proposent de magnifiques sound design : ici un bruit étouffé, là une petite mélodie angoissante, conservant toujours cet esprit survie horrifique. Au casque audio, la palme du sound design immersif  revient très largement à Callisto Protocol.

Ainsi, d’un côté, Dead Space se permet d’offrir une expérience proposant un minimum d’éléments horrifiques – il n’est pas rare de ressentir un effroi, certes modéré – quand The Callisto Protocol n’effraie à aucun moment, mais propose une immersion gore qui prend aux tripes. C’est surtout du côté du level design que la proposition de Dead Space est plus alléchante. Les deux écoles trouveront sans doute leurs adeptes parmi la communauté des joueurs, d’autant plus s’ils sont intéressés par les survivals horror. Nous avons préféré le remake publié par Electronic Arts à son pourtant très digne successeur, ce qui, bien évidemment, ne relèvera que de critères éminemment subjectifs.

8

Critique réalisée sur Xbox Series X à partir d’un code fourni par l’éditeur

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