Critique : Like A Dragon Ishin !

Se situant historiquement à l’époque du Bakumatsu en 1868, Like A Dragon Ishin ! est un spin-off de la licence Yakuza, désormais installée très confortablement en occident. Sorti en 2014 sur les consoles japonaises, ce jeu vidéo d’action-aventure  n’avait jamais été adapté, au contraire de la série canonique, à un public localisé en dehors des frontières nippones. Les publics européens ou américains, pour ne citer qu’eux, doivent-ils se réjouir de cette version enfin traduite, ou détourner leur regard de cet épisode au contexte historique typiquement japonais ? 

Prenant pas mal de libertés avec l’Histoire du pays du soleil levant, Like A Dragon Ishin ! s’offre tout de même le luxe d’intégrer l’un des backgrounds les plus prisé par les japonais, ainsi que pléthore d’acteurs célèbres pour l’ interprétation de personnages ayant réellement existé. Injustement accusé de meurtre, le protagoniste doit infiltrer les rangs du célèbre shinsengumi afin de retrouver le véritable auteur de l’assassinat et blanchir son nom. En bon spin-off de la licence Like A Dragon, le jeu propose une narration extrêmement poussée, que ce soit pour la qualité du scénario, pour l’excellente mise en scène des phases cinématiques ou encore pour la qualité des acteurs et la modélisation des visages, tout simplement impressionnante. 

La richesse des phases d’action, marque de fabrique de la licence, se traduit dans cet épisode par l’implémentation de quatre styles de combat différents, permettant d’alterner entre poings, sabre, sabre et arme à feu ou encore arme à feu, en fonction des situations rencontrées. Il s’agira par exemple d’utiliser uniquement son arme à feu pour repousser les adversaires à distance, quand le sabre permet de superbes joutes au contact. Le mélange des deux styles permet d’effectuer des combinaisons de coups au corps à corps dévastateurs. Notre préférence aura été pour la simple utilisation du sabre, dans la plus pure tradition des bretteurs nippons, tel Miyamoto Musashi. Il est à noter que le jeu accuse le poids des ans lors des conclusions de ces combats, en proposant des “photos finish” certes bien pensées sur le papier mais démontrant souvent les limites du moteur du jeu. Il n’est pas rare d’y repérer quelques bugs de collision, par exemple.

Autre point technique malheureusement critiquable, et pourtant inhérent aux titres du studio Ryu Ga Gotoku :  les mouvements de caméra sont réellement mal gérés, et il faut  s’habituer à leur contrôle pendant les premières parties. Et même après plusieurs de jeu, il n’est pas rare de pester contre les mouvements de caméra mal implémentés. D’autant plus dommage que la bonne qualité globale de la réalisation de ce remaster ne fait aucun doute.

Like A Dragon Ishin ! parvient très largement à convaincre, que ce soit sur le plan narratif ou en termes de gameplay. La narration nous happe et les séquences d’action sont jubilatoires. Les esprits les plus chagrins critiqueront une gestion des caméras parfois hasardeuses. Malgré cela, presque dix ans après sa sortie, ce spin-off présente un intérêt indéniable pour le public français, qu’il soit lecteur de manga, passionné d’histoire nippone ou simple adepte du jeu d’action-aventure.  

8

Critique réalisée sur Xbox Series X à partir d’une version fournie par l’éditeur

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