Les titres Final Fantasy sont, outre des porte-étendards du savoir-faire nippon en matière de RPG AAA, des objets de collection rares lorsqu’ils sont réédités à certaines occasions. Les versions collector et simples de Final Fantasy Collection Pixel Remaster s’arrachaient déjà à prix d’or sur les sites de revente lors de leur sortie. La situation a continué à évoluer en ce sens depuis quelques semaines. Regroupant les six premiers jeux dans des versions tout de pixels vêtues, cette compilation permet-elle de (re) jouer dans des conditions optimales à ces titres historiques ?
Retrouver ces six jeux, c’est un peu pouvoir se replonger dans un pan essentiel de l’histoire du jeu vidéo. Nous vous épargnerons les banalités comme l’origine du nom de la licence, ou le goût très prononcé de son créateur pour le surf, ou encore la qualité indéniable des titres composant cette collection (qui comprend FF VI) et nous concentrerons sur la façon dont ils ont été adaptés dans cette édition décidément pas comme les autres.
Première constatation, et non des moindres, le nombre et l’importance des options que proposent ces jeux sont réellement un plus pour quiconque souhaite s’y aventurer pour la première fois ou les jouer à nouveau par nostalgie. Il est possible de supprimer les rencontres aléatoires quand on le souhaite, par exemple, ou de multiplier les points d’expérience acquis par quatre, tout comme les gils accumulés. Ainsi, cette édition permet de (re) visiter des jeux historiques dans des conditions infiniment plus abordables qu’elles ne l’étaient à l’époque. Déambuler sur la map et dans les temples du premier FF n’aura jamais été aussi plaisant, par exemple. Et si l’on souhaite conserver le challenge d’antan, rien n’empêche de conserver les options qui permettront de s’approcher au plus près d’une expérience de jeu d’époque.
Certaines features viennent agrémenter l’UI dans le but de faciliter le level design : le nombre de coffres par zone atteinte permet de tenir ses comptes, les déplacements peuvent être accélérés, les combats automatisés. Ces derniers peuvent d’ailleurs calquer un certain style de jeu, en fonction des compétences utilisées hors usage de cette automatisation.
La réalisation graphique de ces remasters fait la part belle aux pixels, bien sûr, et s’offre le luxe d’être saupoudrée de bande-sons inoubliables, pouvant être choisies en version orchestrées en option. Un fort bel écrin, donc. Par ailleurs, un filtre de type écran cathodique (un classique des rééditions des époques 8 et 16 bits) est envisageable pour les plus nostalgiques. Petit bémol tout de même en ce qui concerne la traduction française, malheureusement parfois trop hasardeuse, et reprenant des expressions de langue anglaise sans les adapter. Dommage.
Loin d’être de simples portages réalisés à la va-vite dans un but purement mercantile, ces titres revisités, ayant eu une importance majeure dans l’histoire du média, s’appréhendent avec délectation tant les options permettant de gérer le gameplay comme le level design, les version symphoniques des musiques ou la possibilité d’enfin choisir une typographie classique (d’antan ?) offrent autant de raisons de se replonger dans ces jeux dans des conditions modernes idéales. Oubliez vos versions ardues sur WonderSwan ou PSP de Final Fantasy premier du nom, par exemple, puisque cette collection “Pixel Remaster” propose de revisiter ce titre dans les meilleures conditions qui soient. Essentiel.
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Critique réalisée à partir d’une version PlayStation fournie par l’éditeur.