Chronique : Dandadan, Tome 1

Dandadan, c’est le manga côté de cette rentrée littéraire. Et pour cause : celui-ci a cartonné dans le Shonen Jump + (magazine numérique de référence des éditions Shueisha), est régulièrement classé dans le top des ventes Oricon au Japon, et a été plébiscité par Tatsuki Fujimoto, l’auteur de Chainsaw Man et du très bon Fire Punch. Comment donc passer à côté et résister à la tentation d’en ouvrir le premier volume ? Par ailleurs, les éditions Crunchyroll, anciennement Kaze, ont glissé dans le dernier tome de Kaiju no 8, le premier chapitre de ce hit en puissance ; de quoi faire une belle publicité et parvenir à toucher le public cible le plus rapidement possible ! Alors, pari réussi ?

Ouvrir le premier volume de Dandadan, c’est se retrouver plongé d’entrée de jeu dans un univers baigné de fantastique et d’humour. L’auteur du titre, Yukinobu Tatsu ne perd pas une seconde. En seulement quelques pages, l’intrigue est posée, les principales caractéristiques des personnages présentées et l’univers marqué. Dandadan, ça va vite ! Momo Ayase et Ken Takakura vont se rencontrer alors que le deuxième se fait bousculer violemment par des camarades de classe pas très tendres. Momo assiste à la scène et va intervenir pour que cela cesse. Reconnaissant, Ken, élève très solitaire, va rapidement vouloir faire de cette fille sa première amie, surtout qu’il pense au départ que, comme lui, elle s’intéresse aux extraterrestres. Cependant, si Momo est attirée par l’occulte et croit aux esprits, elle rejette en revanche en bloc tout élément surnaturel qui viendrait de l’espace. Chacun a les chakras ouverts et a envie de croire en des puissances supérieures mais tous deux ne parviennent pas à se mettre d’accord pour accorder leurs violons métaphysiques. Ils vont alors se lancer un défi : Momo devra aller rencontrer des petits hommes verts censés être présents dans un hôpital tandis que Ken ira farfouiller dans un tunnel hanté. Et là, c’est la cata ! L’agent Mulder avait raison : tout existe ! Ken se retrouve alors possédé par un esprit répondant au doux nom de Mémé-turbo qui en a après la gent masculine et qui le maudit en lui volant ses organes génitaux, pendant que Momo se fait analyser sous toutes les coutures par des extraterrestres avides de comprendre comment fonctionne la reproduction humaine. Oui, ok, l’humour a tendance à virer en-dessous de la ceinture mais on est tout de même loin d’un Prison School et celui-ci reste bon enfant (bien que la mémé-turbo s’amuse à répéter : « Je te laisserai lécher mes nibards, si tu me laisses te pomper le dard » !).

Nos deux héros vont alors faire équipe pour affronter de méchants Yokaï et de dangereux martiens, tout en resserrant de plus en plus le lien les unissant. Le manga, shonen fantastique blindé d’humour, vire également à la romance. Le cocktail est très fruité mais passe tout seul. Les dessins sont vraiment dynamiques, détaillés et s’adaptent à chaque situation : humour, combat, tendresse. Le trait est toujours juste et sait amplifier l’intensité de chaque passage. En vrai, il n’y a pas grand-chose à jeter dit comme ça mais, personnellement, j’ai l’impression qu’il manque un petit quelque chose pour me happer un peu plus. Appréciant grandement Mob Psycho 100, dans le genre délire avec des esprits et avec un anti-héros au premier plan, j’ai trouvé que ce Dandadan manquait un peu de saveur. Peut-être parce qu’il est plus enfantin, moins drôle, et que le premier combat de ce tome n’est pas des plus haletants. Il faudra néanmoins attendre la lecture du deuxième volume pour se faire un avis définitif.

Dandadan a donc plein de qualités, qu’elles soient graphiques ou scénaristiques. L’ensemble est maîtrisé et plutôt original avec ce cocktail baston/science-fiction/humour/romance, surtout pour un shônen du Jump. Cependant, il lui manque peut-être un petit quelque chose qui permettrait de tenir davantage en haleine le lecteur. Le fil rouge a l’air bien mince et, à vouloir aller très vite, l’auteur peut nous faire douter de la suite. On a envie de lire le prochain tome pour voir si le soufflet retombe ou si le suspens est bien maintenu et le scénario davantage étoffé. Et si la série cartonne autant, on peut se permettre d’avoir confiance !

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